Personne ne saura à ta place. } Libre

C'est beau de voir ces grands arbres qui frémissent au vent. Ils sont, l'espace d'un instant, fragile, aussi fragile que certaines vies. Ces arbres sont comme les vies des guerriers, fortes et fragiles à la fois. Vlan, un coup de vent, un coup de patte assez puissant et la vie s'effondre. La vie gis à terre, presque inanimée, et personne ne peux plus rien.
Les yeux dans le vide, Coeur de Chimère regarde les arbres au-dessus de lui, avec un air presque triste. Aujourd'hui, rien. Hier, rien. Aucun arbre n'est tombé, aucune vie n'as été prise, ni par les guerriers ni par le vent. Pourtant, Coeur de Chimère ne se sent pas bien, il est comme mélancolique. Absent.
Une absence étrange, qui lui donne la beauté d'un martyre, d'une immaculée tristesse. Une tristesse si prenante que le chat est dans cet état depuis le réveil. Il se dit qu'un tour en forêt pourrait lui faire du bien, pourrait le sortir de cet état de lassitude, mais il n'en est rien. Les arbres frémissent et lui il est là, presque seul, à penser.